Camps de Tsaghkazor

La Vallée Fleurie – Tsaghkadzor, en arménien – porte bien son nom ! La végétation y est riche, il y fait plus frais qu’ailleurs, on y skie l’hiver … Au cœur de ces collines verdoyantes, entre l’ancien camp d’entraînement des sportifs soviétiques et la centrale énergétique de Hrazdan, niche le camp Our Lady of Armenia qui accueille tous les étés plusieurs colonies pour orphelins. Elles sont organisées par les Sœurs Arméniennes de l’Immaculée Conception, avec l’aide de volontaires arméniens et internationaux, dont les français de l’Œuvre d’Orient dont je fais parti.

Les journées y sont rythmées par les cours du matin (arts plastiques, français, anglais, sport, échecs, chant, danse, informatique, couture), les repas, les olympiades sportives de l’après-midi (« Sportlandia »), les temps libres pour jouer et les veillées où se succèdent les spectacles, sketchs, chants, danses, et jeux en tous genres, avant de se recueillir dans la chapelle pour la prière du soir, devant le visage souriant de Notre-Dame d’Arménie.

Les 10 jours du camp passent vite, trop vite même ! La veille du départ, on allume un grand feu autour duquel nous formons un cercle, et nous chantons « Ce n’est qu’un au revoir » en arménien, avant de faire la fête. Les enfants partent le lendemain, dans les embrassades, les larmes d’émotion et les derniers sourires à travers la vitre poussiéreuse du bus.

Ce qui me marque le plus, à ce camp de Tsaghkadzor, c’est la joie simple des enfants. Joie d’être dans ce lieu, joie de jouer, d’apprendre, de rire …

Je suis aussi admiratif devant leurs prières, leur ferveur silencieuse et simple, et l’incarnation joyeuse de leur foi dans tous ces signes visibles, chapelets au poignet, croix suspendue au rétroviseur ou liturgie soignée, qui marquent l’attachement millénaire d’un peuple à son Dieu.

Après mon reportage photo, je décalerai mon retour en France pour pouvoir revenir dans ce lieu béni …